Jour 5 : Inauguration de la Cabine Littéraire à Sainte-Anne-des-Monts

Ce matin, c’est la dernière véritable journée de notre retraite d’écriture. Je me lève et me dirige vers la cuisine pour préparer le déjeuner. Une à une, les participantes me rejoignent. Ensemble, nous partageons ce moment simple, chaleureux, avant de monter à bord de la techno-mobile d’une de nos complices, qui animera un atelier d’écriture dans la bibliothèque de la Société d’histoire de la Haute-Gaspésie.

Arrivées sur place, les yeux de mes complices brillent d’émerveillement, comme des enfants devant un magasin de bonbons. Après avoir pris place confortablement et admiré la vieille machine à écrire dans la pièce, nous débutons l’atelier. L’animatrice passionnée d’histoire nous invite à choisir un mot à intégrer dans notre texte. Fascinant de voir comment, à partir des mêmes mots, chaque univers s’écrit différemment. Quelle source d’inspiration simple et puissante ! Pour ma part, je me laisse porter par l’humour, un souffle de légèreté qui me détend profondément. Puis, je poursuis l’écriture de mon roman, dans ce lieu qui, depuis six semaines, est devenu mon ancrage pour avancer mes projets d’auteure.

Entre deux phrases, je suis touchée de voir une participante plonger dans des recherches généalogiques. Jamais je n’aurais imaginé que réserver cette salle nous emmènerait à remonter dans le temps, pour écrire un livre à transmettre en héritage aux générations futures. Cette vision, « Un livre en héritage », se concrétise doucement sous mes yeux, et c’est profondément émouvant.

La séance s’achève et nous nous dirigeons vers la librairie L’Encre Noire. Une fois de plus, voir l’émerveillement dans leurs yeux est ma plus belle récompense. Après nos emplettes, nous dînons à la Cantine Cartier. Certaines savourent la guédille aux crevettes, un plat local qui est devenu mon coup de cœur ici. Je contemple la mer, le cœur rempli de gratitude, sous un soleil radieux et un ciel sans nuages. La mer calme semble bénir cette journée parfaite.

Nous reprenons la route vers le café L’Hybride à bord de la techno-mobile. Là, autour d’une limonade maison, nous avançons dans nos projets respectifs. C’est magique. Lorsque mon ordinateur s’éteint faute de batterie, je termine la rédaction du chapitre 2. Je sais que le fil conducteur de mon roman, axé sur le Tour de la Gaspésie, prendra forme lors de la tournée des phares prévue cet été. Chaque mot, chaque expérience comptera.

La journée se poursuit par une visite au phare de La Martre, surnommé la « Cadillac des phares de la Gaspésie ». Ensuite, retour chez moi à Sainte-Anne-des-Monts pour l’inauguration officielle de la Cabine Littéraire. L’émotion est intense. Être entourée de complices qui m’ont choisie comme Marraine Littéraire est un cadeau inestimable. Ces femmes phares sont pour la plupart présentes dans ma vie depuis des années, certaines ont déjà publié, d’autres poursuivent leur chemin d’écriture, mais toutes partagent cette passion littéraire vibrante.

Quand elles m’offrent une toile de phare, peinte par « Céline », l’enseignante à la retraite, et une décoration en bois réalisée par ma plus jeune complice, quelques larmes coulent. En toute simplicité, autour d’un BBQ, nous célébrons cette inauguration.

De retour à la maison du Gardien du phare, nous préparons nos valises. C’est le dernier coucher de soleil de la retraite, mais c’est aussi le début d’une nouvelle aventure.

Si tu souhaites vivre une retraite d’écriture unique ou réserver ta place à la Cabine Littéraire, écris-moi au suzie@editoextra.com.