Une auteure en escapade répit bonheur au Jardin de Métis

Samedi 21 juin, premier jour officiel de l’été. Alors que dans ma région d’origine, le thermomètre affiche 41°C, ici, mon petit coin de pays profite d’un soleil radieux avec une fraîcheur agréable, juste en dessous des 20°C. C’est la température parfaite pour m’offrir une escapade répit bonheur d’auteure au Jardin de Métis, ce lieu magique près de Saint-Flavie dont mon amie Caroline, la « courtier en rose », m’a souvent parlé.

En entrant dans ma voiture avec mon pique-nique, je me sens comme une enfant de 5 ans impatiente d’aller cueillir un immense bouquet de fleurs et de humer la nature à l’état pur. Dès mon arrivée, je suis enchantée par cette forêt aux centaines de variétés florales, bordée de passerelles en bois, où je me sens comme Dora l’exploratrice prête à conquérir le monde. Les chants d’oiseaux suspendent le temps durant cette balade en famille, et j’émerveille mes yeux d’enfant, retrouvant une paix immense après des semaines de travail intense.

Au loin, se dresse la maison centenaire d’Elsie Reford, qui a transformé son camp de pêche en un jardin exceptionnel dès 1926. Cette femme avant-gardiste, à l’instar de Blanche-Lamontagne, la première poétesse régionale du Québec, s’est occupée de ce lieu jusqu’en 1958. À l’intérieur, le décor est sublime : en visitant l’exposition du centenaire « Sauver le pavot bleu », j’admire chaque œuvre d’art, consciente que même l’intelligence artificielle ne capturera jamais cette authenticité. La vue sur le jardin et le fleuve m’émerveille tandis que je m’imagine la vie à cette époque.

Chaque pièce me rapproche de l’intimité d’Elsie, notamment la vieille bibliothèque à l’étage, remplie de centaines de livres. Lectrice passionnée, je rêve à ces moments où elle devait s’installer près de la fenêtre ou sur un banc pour s’évader le temps d’une lecture. En cet instant, je voyage dans le temps, immergée dans cette ambiance unique.

Des scènes s’enchaînent et je ressens toute la force de mon personnage principal, Hélène, qui prend vie dans mon sixième roman. Rapidement, je saisis mon cellulaire pour capturer en images et sons ces instants précieux et y revenir plus tard.

Apaisée, je quitte la maison pour poursuivre la découverte des jardins extérieurs. Assise sur un banc face au fleuve, carnet et crayons à la main, je constate que ce jardin est un immense terrain de jeu pour l’écrivaine que je suis. Voici les 4 raisons principales qui font du Jardin de Métis un lieu d’écriture idéal :

• Une expérience immersive inoubliable
  Ce lieu féérique regorge d’espaces propices à l’écriture pour avancer son projet de livre dans un cadre calme et ressourçant. Parmi mes endroits favoris, la section « Sans Frontière » avec ses œuvres d’art, le restaurant Villa Estevan pour un repas gastronomique, ou les tables extérieures du Café Bistro Le Bufton où je savoure une limonade maison fraîchement pressée.

• Contempler l’horizon en gratitude
  S’asseoir en pleine nature pour écrire sa liste de gratitude, non pas comme un simple exercice, mais avec un cœur ouvert et une connexion profonde à des fréquences élevées. C’est dans cette sincérité que je ressens un bien-être inexplicable, pleinement ancrée dans l’instant présent.

• S’inspirer de l’espace et des rencontres
  Observer les lieux, écouter les bribes de conversations, sentir le silence et imaginer des scènes pour mon roman. C’est dans cette présence à mon environnement que je trouve le courage de vaincre le syndrome de la page blanche et puiser l’inspiration.

• Participer aux thés littéraires
  Plusieurs week-ends dans l’année, le Jardin de Métis propose des thés littéraires : lancements de livres, contes, spectacles. Entourée de fleurs, j’ai notamment vécu une connexion profonde à mes racines autochtones grâce au spectacle Nunaapica, une source d’inspiration pour mon roman sur la Gaspésie, les phares et les sagesses ancestrales.

Écrire dans un jardin comme celui de Métis, c’est bien plus qu’une simple escapade : c’est une retraite d’écriture d’une journée où le temps s’arrête et où l’inspiration est au rendez-vous pour faire avancer ton livre à toute vitesse.

Tu es peut-être à deux pas de commencer ton manuscrit ou de le sortir d’un tiroir. Essaie l’expérience : tu n’as rien à perdre et tout à gagner.

Si tu prévois faire le Tour de la Gaspésie cet été, n’oublie pas ton carnet et ton crayon en passant par le Jardin de Métis. À l’intérieur de toi, tu as tout ce qu’il faut pour transformer ton rêve d’écrire un livre en réalité.

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